Monsieur Le Maire,
La prise de fonction des nouveaux élus
municipaux avec le Covid n’avait rien de réjouissant ! Après deux ans de
mandat à La Plagne Tarentaise, 22 conseils municipaux, et déjà deux démissions de
la liste majoritaire, nous établissons toujours le même constat : aucun
débat, il s’avère que le bureau maire-adjoints prédomine sur les
commissions. Les masques du Covid sont tombés mais pas ceux de la démocratie
communale.
Nous, les
cinq membres de la minorité de La Plagne Tarentaise, tous anciens élus, sommes
engagés pour l’intérêt général. Nous souhaitons participer activement aux
décisions, travailler sur les projets sans être spectateurs des réalisations
orchestrées par quelques décisionnaires sûrement mal influencés.
L’essentiel
étant traité en « municipalité » sous votre autorité, notre
droit à l’information est bafoué, nos remarques sont souvent minimisées et de
nombreuses questions ignorées. Questions qui doivent être pertinentes puisque certains
membres de la majorité semblent tomber des nues lors de nos évocations.
Une de nos
questions orales posée lors du conseil municipal de mai portait sur l’ascenseur
valléen (autrement dit liaison Aime vallée – Stations d’altitude de La Plagne).
Alors que nous souhaitions avoir un point d’étape, vous n’avez manifestement
pas eu envie d’évoquer ce sujet. Pourtant, l’actualité du Funiflaine (74) devrait
nous permettre de nous interroger : dynamiser l’immobilier existant et
encore prendre en compte la philosophie du développement durable et son coût. Il faut agir sur les déplacements de nos clients mais cet
ascenseur valléen n’est admissible que s’il ne participe
pas à davantage de constructions et sous réserve d’avoir les moyens de le faire
fonctionner. C’est sur ces sujets que nous souhaitons échanger …
Il est
temps de maîtriser les constructions : nos villages de La Plagne
comme de nombreuses stations de montagne sont saturés de lits.
C’est la fin d’un modèle…
Il faut préparer l’avenir de
notre domaine skiable et la survie de nos stations. Quand débattrons-nous sur les
« sujets tabous » ?
Nos ressources en eau :
Monsieur Le Maire, faut -il continuer à délivrer des permis de construire à
vocation de résidence secondaires (lits diffus) alors que nos ressources ne
sont pas immuables ?
La protection de notre domaine
skiable : les nouvelles constructions qui concentrent davantage de monde aux
mêmes périodes créent comme vous le savez des embouteillages sur les
pistes, quid de la sécurité ?
Nous devons préserver nos stations
pour les générations futures mais nous avons le devoir de sauvegarder les
acquis des gens du pays : Monsieur Le Maire, vous nous aviez promis en
conseil municipal d’échanger sur ces acquis, nous attendons toujours…
Sans dresser une liste « à La
Prévert » de nombreux autres sujets mériteraient d’être ouverts aux discussions :
optimisation des services, gestion et utilisation du parc de matériels roulants,
mobilité quotidienne et touristique (desserte routière et ferroviaire de nos
stations, durée de séjour)….
Nous espérons profondément que les prochains conseils municipaux retrouvent le sens du motdélibérer : « discuter avec d’autres personnes en vue d’une décision à prendre » car nous sommes ces « autres personnes ».
Bien Cordialement,
Richard Broche
Isabelle Girod Gedda Maryse Buthod Robert Astier Guy Pellicier